Département de zoologie
Historique
Si l’histoire du Musée cantonal est liée à la formation de collections publiques et encyclopédiques au début du XIXe siècle, ce n’est qu’en 1833, avec l’acquisition de la collection de Daniel-Alexandre Chavannes, que les collections zoologiques commencent à se développer*. Jusqu’alors, les collections étaient principalement orientées vers la minéralogie, qui s’étaient enrichies de manière exponentielle. Celles de zoologie pouvaient être considérées comme anecdotiques : on ne comptait, par exemple, aucun insecte parmi elles.
À partir de 1833, elles s’étoffent progressivement, occupant deux, puis trois salles de l’Ancienne Académie, jusqu’à leur transfert en 1909 au Palais de Rumine. Les galeries présentent alors une riche collection destinée à l’enseignement, à la fois pour le public et pour les étudiants en médecine et en biologie de l’Université de Lausanne.
Les galeries d’aujourd’hui restent fidèles à leur configuration d’origine. Tout comme au début du XXe siècle, on y trouve une salle d’anatomie comparée ainsi que des vitrines organisées selon la systématique des spécimens exposés. Seule la salle nord des expositions permanentes a été rénovée de manière significative, avec pour thème les animaux disparus. Cette rénovation a été l’occasion de mettre en valeur quelques vertébrés d’espèces aujourd’hui éteintes, présents dans nos collections.
*L’histoire détaillées du Musée cantonale de zoologie, de ses débuts à la création du Naturéum, se trouvent dans l’ouvrage paru en 2023 et dirigé par Michel Sartori, ancien directeur du musée : « Dans les coulisses de la vie. Le musée cantonal de zoologie, 1818-2022 ». Infolio (Suisse), 2023.
Les collections
Les collections zoologiques du Naturéum comptent environ 50'000 vertébrés et près de 2 millions d’invertébrés. Elles proviennent historiquement de collections privées, de dons, ainsi que de collections issues de recherches scientifiques, académiques ou autres.
Aujourd’hui, l’éthique ne permet heureusement plus de collecter des animaux à des fins purement muséales. La plupart des vertébrés enregistrés proviennent de centres de soins pour animaux sauvages ou de spécimens trouvés morts, recueillis par les services cantonaux.
Tout aussi précieuses que les animaux eux-mêmes, les données associées à leur collecte fournissent des informations essentielles. Grâce à elles, ces collections peuvent être considérées comme scientifiques et mises à la disposition des chercheuses et chercheurs académiques.
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Recherche scientifique
Les scientifiques du département de zoologie travaillent dans plusieurs domaines:
Insectes aquatiques éphéméroptères
Jean-Luc Gattolliat, conservateur
La systématique, la phylogénie ou la biogéographie des éphémères. Ainsi qu'à la dynamique des populations de macroinvertébrés benthiques.
Insectes aquatiques chironomidés
Brigitte Lods-Crozet, biologiste bénévole
La recherche sur la bioindication de la qualité des eaux des milieux lacustres, leur utilisation comme sentinelles des changements climatiques dans les milieux alpins, leur biodiversité et distribution en Suisse.
Fourmis des bois
Anne Freitag, conservatrice
La biologie et l'écologie des fourmis du genre Formica, la problématique liée aux espèces "vagabondes" qui envahissent aussi bien nos villes que les îles Galápagos. Et bien sûr l'étude des fourmis de Suisse.
Malaria aviaire
Olivier Glaizot, conservateur en chef
Des recherches, en collaboration avec l'Université de Lausanne, proposent d'étudier différents aspects liés à cette maladie transmise par un moustique chez les mésanges ou les chauve-souris.
Où nous trouver ?
L'équipe de département de zoologie est dirigée par Olivier Glaizot, conservateur en chef. Les bureaux se trouvent au 5e niveau du Palais de Rumine à la Place de la Riponne 6.